What is Innovation MIT 15.390 New Enterprises, Fall 2013 View the complete course: http://ocw.mit.edu/15-390F13 Instructor: Bill Aulet Discussion of the essential difference be...
3- Une video de synthése autour de processus d'innovation:
"Vous avez déjà très certainement entendu dire qu’il existerait un « avantage au premier entrant » ou « first mover advantage », selon lequel l’entreprise pionnière sur un marché bénéficierait d’un avantage concurrentiel significatif par rapport à ses suiveurs. L’idée sous-jacente est que le premier entrant peut en quelque sorte formater le marché à sa guise, construire une base de clientèle fidèle et imposer ses solutions techniques. C’est à partir de ce postulat qu’on recommande aux entreprises innovantes de chercher à défricher des marchés nouveaux et à découvrir des clientèles insoupçonnées. Malheureusement, ce postulat ne résiste pas à l’analyse. Microsoft a ainsi été le premier à proposer une tablette, en 2001. Xerox a mis au point la première interface graphique pour ordinateurs en 1973. L’entreprise britannique DeHavilland a lancé le Comet, le premier avion de ligne à réaction, en 1949. EMI, que vous connaissez certainement comme maison de disques, a mis au point le premier scanner médical en 1971. Magnavox a été le pionnier des consoles de jeux vidéo en 1972. Le premier smartphone à écran tactile a été l’IBM Simon en 1992. Pourtant, aucune de ces entreprises n’a bénéficié du moindre avantage au premier entrant : elles ont bien été pionnières, elles ont bien défriché un nouveau marché, mais elles ont rapidement été supplantées par leurs suiveurs. À l’inverse, Dell a été leader mondial du PC alors qu’il n’est entré sur cette industrie que très tardivement. Google n’a pas été le premier moteur de recherche. Facebook n’a pas été le premier réseau social et l’iPod d’Apple n’a pas été le premier lecteur de MP3. Le cas d’Apple est particulièrement flagrant : Apple n’a jamais été le premier entrant, pour aucun des ses produits, que ce soit le micro ordinateur, le lecteur MP3, le smartphone, la tablette ou la montre connectée. Dans tous les cas, Apple est un suiveur puissant et talentueux, mais jamais un pionnier. Comme le dit le proverbe d’innovateur : on reconnait le pionnier au fait qu’il a les flèches des Indiens plantées dans le dos. Au total, il apparaît que la notion d’avantage au premier entrant est un mythe. L’important n’est pas d’être le premier, mais d’être le plus pertinent, le plus rapide, celui qui sera capable de mobiliser le plus de ressources, celui qui saura tisser l’écosystème le plus cohérent. Plutôt que d’avantage au premier entrant, on devrait donc parler d’avantage au meilleur concurrent, et donc tout simplement d’avantage concurrentiel. C’est après tout l’essence même de la stratégie."
6- Pour finir : Pour revenir sur les propos autour Apple, voici une synthèse sur les 3 leçons sur l'innovation en 12 ans chez Apple
Je suis vraiment contente de ce que cette UE m'a apporté! Je n'aurais jamais penser que l'innovation serait un sujet aussi diverse et vaste dans les secteurs qu'il touche ! J'ai beaucoup aimer les supports utilisés pour les cours ( qui sont innovant :) ) : en effet le support vidéo permet une explication devient plus abordable. Comme j'aime beaucoup les mini videos explicatives , je laisse ici une vidéo pas mal sur l'innovation !
Une innovation sociale est une nouvelle idée, approche ou intervention, un nouveau service, un nouveau produit ou une nouvelle loi, un nouveau type d’organisation qui répond plus adéquatement et plus durablement que les solutions existantes à un besoin social bien défini, une solution qui a trouvé preneur au sein d’une institution, d’une organisation ou d’une communauté et qui produit un bénéfice mesurable pour la collectivité et non seulement pour certains individus. La portée d’une innovation sociale est transformatrice et systémique. Elle constitue, dans sa créativité inhérente, une rupture avec l’existant.
CRISES L'axe de recherche Entreprises collectives du CRISES offre un séminaire De l'utilité de Desroche et Vienney pour l'entreprise collective et l'innovation sociale, le jeudi 21 avril. À l'UQAM et en vidéoconférence avec l'Université Laval (d'autres sites peuvent être ajoutés). Inscriptions requises.
Une communauté sur facebook autour de l'innovation sociale
Pour aller plus loin sur l'innovation technologique et la place qu'elle va occuper dans l'emploi. Voici une vidéo qui nous permet de nous interroger sur les impact des innovations technologiques et ici plus précisément les intelligences artificielles.h
Webinaire IDP Innovation par les modèles d'affaires Description Aucun modèle d'affaire ne dure éternellement. L'innovation par les modèles d'affaires est tout aussi essentielle que la R&D pour capter la valeur...
je mets ici la proposition de Zinah que je remonte des commentaires au billet! Je propose de lire cet article qui nous propose presque 30 exemples de buisines modèle.
une entreprise innovante n’est pas seulement capable de définir des produits inédits et des offres originales. Elle est aussi capable de les mettre en œuvre, c’est-à-dire de les commercialiser de manière rentable. Pour être véritablement innovante, une entreprise doit tout à la fois explorer des idées nouvelles et les exploiter. Mais je rajouterai à cette video que les zones de floues qui y sont décrites doivent pouvoir donner une ligne à l'exploitation sinon on se retrouve dans le cas de Kodak.
Le marketing est-il soluble dans l’innovation ?
Par Frédéric Fréry - Professeur à ESCP Europe
Si vous souhaitez susciter plus d’innovation dans votre entreprise, deux postures sont envisageables : • La première, dite « technology push », consiste à augmenter le budget de votre département recherche et développement, en vous disant qu’il en sortira bien quelque chose pour lequel vous trouverez un marché solvable. • La deuxième, dite « market pull », consiste à augmenter le budget de votre département marketing, en vous disant que vous identifierez ainsi des besoins non satisfaits sur le marché, pour lesquels vous serez capable de proposer une offre pertinente. Entre le push et le pull, quelle est l’approche que vous devez privilégier ?
Deuxiéme vidéo de Frédéric Féry : L'effet Honda...l'innovation marketing n'est pas toujours là ou on pense!
Attention aux fables stratégiques : l'effet Honda Lorsque vous lisez un article, un cas ou un ouvrage qui décrit la pertinence d’une stratégie, la clairvoyance d’un dirigeant ou l’intelligence d’une innovation, êtes-vous sûr qu’on vous présente la vérité, et non une fable reconstruite pour mieux servir d’exemple ? C’est ce qu’on appelle en stratégie l’effet Honda.
Le meilleure exemple d'innovation Marketing est chez Apple avec le "One more Thing " de Steve Jobs lors des Keynotes . Rappelons nous de l'Iphone en 2007 lors de la keynotes ou Steve Jobs commande chez Starbuck une énorme quantité de café. De plus il fait intervenir des grands patron qui glorifie son produit. Steve Jobs presente les problèmes liés au téléphones de cette époque et propose la solution L'Iphone ( avec un prix de 400 dollars)
Le premier iPhone dévoilé par Steve Jobs en 2007 était bourré de bugs Un prototype qui marchait à peine : voilà ce que le gourou d’Apple a présenté lors de son fameux keynote de janvier 2007. Le premier iPhone aurait coûté au moins 150 millions de dollars à développer, selon une longue et passionnante enquête du « New York Times. »
L'innovation marketing et commerciale concerne la manière ont le produit ou le service s’adresse au marché et aux clients. Ici on entend donc revoir, le positionnement, le conditionnement, la distribution, la vente, la relation client ect. L'entreprise peut donc choisir entre des innovations incréments, qui améliorent l’existant ou des innovations radicales qui transforment un marché ou créent un marché.
Une entreprise innovante, c’est une entreprise qui a des idées inédites, mais qui sait les mettre en oeuvres, c’est à dire qui peut les commercialiser des manières rentables. Elle doit donc explorer des idées nouvelles mais aussi les exploiter. Sauf que généralement si une idée est économiquement viable, elle n’est pas nouvelle. L’exploitation, est synonyme d’efficacité, d’analogies mécanique, de progrès par évolution; alors que l’exploration est synonyme de créativité, d’analogies biologiques, de progrès par révolution.
Donc pour qu’une entreprise soit innovante, il faut qu’elle sache allié exploration et exploitation.
Si on veut susciter l’innovation il y a deux postures envisageables:
La première dite technology push. Elle consiste a augmenter le budget R&D, et de ce dire que on trouvera bien quelque chose a vendre sur un certain marché. Mais la possibilité de succès est assez faible. De plus les innovations pourront n’avoir aucun lien avec la demande du marché.
La deuxième dite market pull, consiste a augmenter le budget du marketing. De cette manière, on sera capable d'analyser le marché et de voir un manque du consommateur et donc de faire en sorte de satisfaire les futurs clients. Sauf que généralement les études de marché sont différents du comportement effectif du consommateur.
Donc mieux faut essayer un prototype imparfait mais facile à arrêter et dont les conséquences d'échecs ne seront pas grave, que planifier rigoureusement un lancement à grande échelle.
Dans cette séance, on a aussi vu l’effet honda, c’est la rationalisation a posteriori d’événements qui relèvent du hasard et de la nécessité.
Bonjour à tous,
Quelques réflexions personnelles sur cette série de vidéos :
Le dilemme exploitation contre exploration est à mon avis un peu trop simplifié et je pense qu'il n'est pas viable d'isoler dans des bulles les explorateurs des exploitants, ce pour plusieurs raisons :
- dans les entreprises, les procédures et méthodes qui rigidifient l'exploitation se trouvent également de plus en plus présentes en R&D : reporting régulier, méthodes de créativité, gestion du budget et des portefeuilles de projets, documentation du processus de développement...
- le challenge d'une entreprise est de faire travailler des gens ensembles, et pour cela un point crucial est d'organiser la transmission des projets/données/informations entre les services, ce qui nécessite une organisation et des méthodes. Sans ça on a effectivement des bulles isolées et un ensemble stérile.
Un service R&D performant n'est donc pas uniquement un service créatif mais aussi un service capable d'organisation et de rigueur. Et à l'inverse un service de production performant doit être capable de créativité. Séparer les 2 aspects comme des entités inconciliables (un "paradoxe") est à mon avis une erreur.
Je trouve l'analyse de l'effet Honda intéressante, et elle est à mon avis un cas particulier d'un biais très présent dans le milieu de l'entreprenariat qui est connu plus généralement sous le nom de biais du survivant : on ne retient beaucoup plus les histoires des réussites, qui sont en plus souvent romancées, voir déformées par ceux qui en sont les acteurs et qui sont nécessairement biaisés. Alors qu'il y a en général des information beaucoup plus intéressantes dans les échecs. Le cas de Steve Jobs est assez parlant : il existe des dizaines de livres pour s'inspirer de sa "méthode" alors que les raisons de la réussite d'Apple - qui n'a rien inventé comme la vidéo le rappelle - sont complexes. Ce n'est donc pas forcément pertinent de s'inspirer la méthode d'une célébrité.
Voici un lien vers une conférence TEDx qui explique beaucoup mieux que moi de problème :
Pour celles et ceux qui sont curieux d'en savoir plus sur l'innovation Jugaad (ou frugale), je vous propose cette vidéo qui traite de l'activité lancé par Paul Benoît, cité, plus haut par Navi Radjou lors de son intervention (8.22).
Parmi cette famille d'innovation il y a aussi les innovations managériales qu'on a pas trop développé ici. Je vous invite à regarder la vidéo qui suit qui est juste géniale. C'est deux étudiants en école de commerce qui on fait le tour du monde des innovations managériales et je trouve ça juste super, beaucoup d'entreprises devrait voir cette vidéo.
En guise d’introduction, il est possible de donner quelques définitions :
Innovation de procédés et d’organisation (surtout les entreprises, manière dont elle conçoit et gère ses produits relations internes / externes)
Innovation de procédés : mise en oeuvre de nouveaux procédés pour améliorer la productivité, les couts, réduire la consommation de matière première, améliorer la qualité …
=> Prendre en considération impact environnemental
Innovation organisationnel : gestion des connaissances, organisation travail, relations extérieures, les partenaires …Va souvent avec innovation procédés
Innovation managériale : La manière dont se distribue l’information au sein de l’entreprise.
Tout d’abord, Navi Radjou nous parle de l’innovation frugale et du fait que lorsqu’il était enfant, il était confronté à la rareté des ressources; l’eau était rationnée dans son pays d’origine.
Cette personne ne jetait rien et trouvait toujours une façon astucieuse de réutiliser les produits. Il fallait transformer les objets devenus inutiles en quelque chose d’utile à nouveau et ne pas gaspiller.
Il explique notamment avoir pu apprendre l’anglais grâce à un marchand de journaux qui vendait des journaux tout en anglais en bas de chez lui. Il a donc appris l’anglais de façon frugale.
Faire plus n’équivaut pas forcément à faire mieux car les ressources nécessaires pour faire plus vont en se raréfiant. Il faut donc réinventer la façon d’innover
=> Faire « plus » avec « moins ». Utiliser donc des ressources de manière plus efficaces. (Comme les régions en développement le font depuis toujours).
Au lieu de percevoir les contraintes de ressources comme un facteurs bloquant ils arrivaient à faire plus avec moins. Il prend pour exemple, un jeune homme qui a réussi à valoriser les déchets en créant un générateur d’électricité.
Innovation frugale —> Créer + de valeur en utilisant moins de ressource.
Pour diminuer l’énergie consommée : réduire l’écart entre l’offre et la demande qui consomme beaucoup d’énergie (et de temps) et génère beaucoup de déchets.
=> Produire au plus proche de la domaine. Fabriquer des produits en plus petite quantité et en utilisant beaucoup moins de ressources (grâce aux imprimantes 3D, FabLab …).
Il faut réutiliser les déchets au lieu de les recycler en circuit fermé —> économie en spirale.
Surmonter la rareté en s’appuyant sur l’abondance.
En conclusion il faudrait connecter le monde entier afin de créer une économie moderne qui serait frugale.
Ensuite, nous avons pu écouter Corentin de Chatelperron, un ingénieur qui travaille sur des projets de développement au Bangladesh. Il est parti 6 mois sur un bateau où il a du vivre en autonomie. L’objectif n’a pas pu être atteint réellement à cause de beaucoup de problèmes, il a donc fallu developper des technologies avec les moyens du bord pour atteindre les objectifs.
Par exemple, il aurait pu cultiver à petit échelle des micro-algues pour résoudre le problème de malnutrition de cet ingénieur.
Il est possible de recycler des déchets plastiques en carburant proche du gasoil. Comme il y a beaucoup de déchets plastique jetés dans la mer, cela pourrait constituer une ressource énorme.
Il n’y avait pas un manque de compétences, ni de temps, d’espace ou d’argent mais l’ignorance de l’existence de solutions.
Les populations dans le besoin n’ont pas accès à ces solutions. Il faut donc rendre plus accessibles et mieux diffuser ces soldons pour que les personnes puissent choisir une solution qui correspond le mieux à leurs besoins.
=> Partager des technologies à un niveau global pour stimuler le développement à un niveau local.
La conférence « Savoirs pour tous : Race for Water » était plutôt axée sur les effets indésirables du plastique sur les océans et sur le fait que le plastique était omniprésent sous forme de micro-plastique.
Enfin, nous avons pu en apprendre un peu plus sur les brevets. Il faut 18 mois a un brevet pour être publié après son dépôt mais une fois publié toutes les informations contenues dedans sont protégées.
Pour finir, je vous invite à prendre le temps en parcourant cet exemple de cas dans cette typologie d'innovation et les 4 fiches détaillées: Innovation d'usage
[Les petits rendez-vous de l’innovation québécoise] Qu’est-ce que signifie l’innovation pour nos ministres? Voyez ce qu’ils ont répondu dans cette capsule qui lance le bal de la série Les petits rendez-vous de l’innovation québécoise!
Quelques traces d'activités étudiants :
Bonjour à tous !
J'ai trouvé les vidéos de cette semaine encore plus concrètes que celles des semaines passées, j'ai trouvé que les idées proposées et les exemples était plus représentatifs et plus parlant de ce qu'est l'innovation. Je trouve qu'avec des exemples on comprend mieux ce qu'est l’innovation plutôt que quand on essaie de la définir exactement. Après avoir regardes les 3 vidéos j'en ai retenu quelques idées.
Créativité et Innovation -- Innover c'est pas compliqué :La première vidéo est une vidéo où Arnaud Groff, directeur d’Inovatech 3V, est interrogé pour nous parler de l’innovation et de la créativité. Ce sont deux termes qui sont fréquemment confondus et pourtant ils ne reflètent pas la même idée. Selon lui, afin de définir le mieux possible ce qu’est l’innovation il faut en revenir à la racine latine « innovare » qui signifie « faire venir quelque de fécond dans l’ordre établit ». L’innovation se définit comme la fécondité et la création de la leur, faire venir quelque chose approprié, et la nouveauté. Dans la créativité il ne faut pas chercher une idée totalement nouvelle mais parfois voyager, prendre des idées et les adapter dans notre environnement.
Pour être innovant il faut savoir faire preuve de curiosité. La curiosité amène les innovateurs à sortir de leur zone de confort en quelque sorte, et à s’intéresser à d’autres choses déjà existantes pour s’en inspirer. Innover ne veut pas dire créer mais plutôt transformer ou améliorer l’existant. Notre environnement, la perception que nous avons de la réalité peut nous apporter des inspirations pour développer quelque chose sur ces fondations de différent. Bien sur comme le précise Arnaud Groff, il faut tout de même s’assurer que ce que l’on propose sera accepter dans notre environnement. En revanche, j’aimerais rebondir sur un aspect évoqué que je partage totalement, celui sur le fait que la France possède une vision technocentrée de l’innovation. La France a développé de nombreux centres de recherches technologiques, et s’assure de rester compétitive sur ce marché. Seulement je pense qu’en effet il y a un formatage de l‘esprit dans le sens où effectivement en France innovation rime avec technologie. La France se concentre sur le développement de machines, d’appareils toujours plus performants dans de nombreux domaines comme l’informatique, la biologie, l’agronomie… Mais je pense honnêtement que l’innovation n’est pas basée uniquement sur les nouvelles technologies. Elle pourrait très bien être concentrée sur la façon de penser, d’organiser, de développer, d’instruire… Les nouvelles technologies sont à la pointe de notre temps, elles sont utiles mais la façon de s’en servir et les raisons d’utilisations peuvent être à revoir. Je pense que part le biais des nouvelles technologies on oublie les capacités de l’homme et l’homme ne se fait plus assez confiance pour soumettre des idées qu’il juge intéressantes. Par exemple, Arnaud Groff nous dit que l’innovation contribue au développement culturel et économique du pays. Je pense qu’il n’a pas tort dans ce qu’il dit, seulement au lieu de développer de nouveaux systèmes pour attirer nous pouvons tout simplement repenser à la manière d’organiser, de gérer, de présenter et d’éveiller la curiosité chez le consommateur. La créativité participe bien au développement de l’innovation. Plus on est créatifs plus on éveille une certaine curiosité chez l’homme et cette curiosité l’amènerais à d’instruire, et pourquoi pas à son tour faire preuve de créativité en repensant la chose.
Charles Leadbeater: The era of open innovation :
En commençant son discours, Charles Leadbeater dit qu’il faut commencer par s’interroger sur le rôle exercé par les utilisateurs et les consommateurs. Pour illustrer son propos il prend l’exemple du V.T.T en disant que la théorie économique aurait laisser dire que l’inventeur du V.T.T était un gros fabriquant de V.T.T avec de nombreux chercheurs travaillant dans un gros laboratoire de R&D. Et c’est bien là le problème, ce n’est pas parce que de nombreux chercheurs, ingénieurs, réfléchissent et travaillent sur un produit qu’ils font preuve d’innovation. L’innovation doit avant tout répondre à des besoins et des attentes du consommateur. Cette idée parait finalement logique parce que innover un produit un service c’est bien mais il faut qu’il soit accepté sur le marché et auprès des consommateurs. Si un produit est développé mais que personne ne s’en intéresse c’est un cout colossal, du travail fournit dans le vent. Les consommateurs ont des demandes et l’innovation peut être u moyen de leur apporter satisfaction tout en étant créatif. Dans l’exemple du V.T.T il a été pensé et innové parce que le consommateur se plaignait des anciens vélos avec le guidon trop imposant et le poids du vélo trop lourd. Le V.T.T a alors été pensé sur le modèle des anciens vélos mais de manière à rectifier des plaintes des utilisateurs. Cette idée rejoint celle d’Arnaud Groff, pour être créatif et innover il ne faut pas chercher d’idée complétement nouvelles. Les grosses sociétés de production de vélos ont mis du temps avant de s’apercevoir que la production de V.T.T constituait un marché à elle seule. Cette idée me rappelle l’étude de cas sur le cas de Kodak. Lors de cette étude de cas on avait évoqué le fait que Kodak se disait que le monde du numérique ne représentait encore qu’un minuscule marché et qu’ils avaient le temps avant de se lancer dans ce domaine. Je trouve que pour les vélos c’est le même schéma qui se dessine, les grosses entreprises de production de vélos se sont dit que la production de V.T.T n’était encore que minuscule sur le marché et quand ils se sont aperçus de l’ampleur que prenait ces ventes ils se sont mis à penser à produire des V.T.T à leur tour. Mais c’est trop tard, l’idée est lancée, commercialisée, et ils ont du mal à rattraper le retard de développement. Certaines entreprises pensent qu’en ayant une taille imposante, et de nombreux chercheurs à son actif ils sont à l’abris mais c’est justement tout le contraire. Ce sont les entreprises qui innovent tout en étant créatif et en répondent à l’attente des utilisateurs qui remportent le marché. La créativité ne concerne pas des personnes spécifiques mais tout le monde, tout le monde est capable de penser une idée créative et de la développer.
C’est très complexe, la transition numérique, la gestion de l'innovation dans ce contexte très mouvant. Derrière les applis qui vous facilitent la vie et votre site web gratuit en trois clics, se cachent une multitude de pièges, de complexités, ramifications, innovations perpétuelles et pièges à grande vitesse.
L’objet de cette séance est d'analyse le cas complexe d'une grande société innovante dans son domaine, mais qui a raté le coche du numérique,un cas très concret : l’entreprise Kodak
Innovations en rafales. C’est en 1881 que George Eastman, petit gratte-papier dans une banque, abandonne son boulot pour créer sa société. Sans aucune formation de chimiste, ce passionné de photo met au point un procédé révolutionnaire de plaque sèche. Auparavant, les plaques photographiques étaient recouvertes d’une gélatine qui les rendait difficiles à transporter et à manipuler. Il fonde ainsi l’Eastman Dry Plate Company avec Henry Strong, un ami de la famille qui possède une petite fabrique de cravaches.
Mais plus que la plaque sèche, le premier coup de génie d’Eastman sera une innovation conçue en 1885 : le premier film souple transparent. Il est vendu dans un appareil baptisé The Detective – une boîte en bois en forme de cube – que les utilisateurs renvoient au siège de la société à Rochester, dans l’Etat de New York, une fois utilisé, pour développement. En retour, ils reçoivent leurs photos et la boîte chargée d’une nouvelle pellicule. Avec ce premier slogan mythique : «You press the button, we do the rest» (Vous appuyez sur le bouton, nous faisons le reste). Car George Eastman est aussi un génie du marketing. C’est encore lui qui invente le nom Kodak : en 1888, comprenant qu’Eastman Dry Plate Company n’est pas un intitulé percutant, il a l’idée de créer un mot court pouvant se prononcer dans toutes les langues. Pour lui, en effet, Kodak est appelé à rayonner dans le monde entier.
Brownie, Retinette & Cie. Même volonté du côté des produits. A l’époque où les objets manufacturés portent généralement des noms de code à base de chiffres ou de lettres, il décide de baptiser ses appareils et ses films de façon à les rendre sympathiques : il y aura le Brownie en 1900, le Vest Pocket en 1912, le film Kodachrome en 1935, l’appareil Retinette en 1949 et plus tard le fameux Instamatic… Des produits iconiques qui n’avaient rien à envier à nos iPhone et iPad. De fait, Kodak est un peu l’Apple du début du siècle dernier. La société vend des millions d’appareils dans le monde, crée des filiales en Europe (en 1897 pour la France), ouvre des usines en Grande-Bretagne et en Australie… En 1907, Kodak compte déjà 5 000 salariés, chiffre qui passe à 20 000 en 1927. A la tête d’un quasi-monopole mondial sur la photo grand public, Kodak va alors se diversifier dans le cinéma. C’est le début de la bataille qui l’opposera au français Pathé, à l’époque leader mondial de la pellicule ciné avec 80% du marché.
Un bras de fer transatlantique s’engage entre les deux monstres du business que sont George Eastman et Charles Pathé. Avec des passes d’armes dignes d’un film de gangsters. Ainsi, quand Charles Pathé décide, par mesure de rétorsion, d’arrêter de se fournir chez Kodak pour produire lui-même le support de ses films… «Eastman est arrivé dans le bureau de Pathé et a posé un revolver sur la table devant les administrateurs éberlués, raconte François Sauteron. Mais Pathé n’a pas cédé et Eastman a coupé du jour au lendemain tout l’approvisionnement de son rival.» Pourtant, cette guerre ne dure pas. En 1927, Pathé cède aux avances d’Eastman et fusionne sa société avec celle du géant américain : ainsi naît Kodak-Pathé. Un pied dans le cinéma, l’autre dans la photo, le succès de Kodak semble irrésistible. En 1932, à 78 ans, George Eastman, conscient qu’il a conquis la planète, se suicide en laissant ce message : «Mon travail est fait, pourquoi attendre ?»
Dans la seconde moitié du XXe siècle, les succès sont toujours là, nombreux (l’Instamatic et ses déclinaisons), et la rentabilité reste forte (de l’ordre de 20%). Mais la société de Rochester connaît ses premiers ratés. Ainsi en 1950, lorsque la direction refoule Edwin Land, un ingénieur américain venu présenter un appareil photo instantané. Land s’en va fonder sa compagnie… Polaroid. Devant le succès de celle-ci, Kodak produit ses propres appareils photo instantanés, les Polavision. Mais la société, attaquée pour contrefaçon, est condamnée en 1986 à verser 3 milliards de dollars à son rival.
Kodak c'est 125 ans d'innovation :
"Our heritage is innovation, and our focus is imaging. We invented photographic film, creating the market for consumer photography more than a century ago ..."
Géant déboussolé. Refroidi par cet épisode, Kodak est alors atteint par une boulimie de rachats de start-up. Dans l’imprimerie, la pharmacie, la chimie, l’électronique… Des entreprises qu’il surpaye souvent. Le géant de Rochester devient un conglomérat fourre-tout. «On étouffait ces petites sociétés avec notre culture de grosse entreprise, notre “supermanagement”, nos contrôles qualité…» se souvient François Sauteron. Dans les années 1980, Kodak gagne encore énormément d’argent et atteint un pic avec 145 000 salariés. Mais, attaquée sur son cœur de métier par le japonais Fujifilm, qui avec ses prix agressifs et ses innovations futées (l’appareil photo jetable) réussit à prendre plus de 10% du marché américain, l’entreprise comprend qu’elle doit passer au numérique. Sans savoir comment. Elle débauche en 1992 le PDG de Motorola, George Fisher, pour amorcer la transformation. Sous son impulsion, la société sort un graveur de CD, développe pour Apple le QuickTake (considéré comme le premier appareil photo numérique grand public) et lance en 1996 un modèle hybride de numérique avec cartouche baptisé Advantix. Trois flops.
«Ils avaient imaginé un produit numérique mais avec un consommable, car c’est ce qui faisait vivre la société», explique Claude Desbrugères, directeur général d’Eastman Kodak France. Dans les années 2000, la chute s’accélère et elle est violente. La société est surprise par la vitesse de pénétration du numérique. Et sa gamme dédiée, EasyShare, finalement lancée en 2001, n’y change rien. Les nouveaux dieux de la photo sont japonais et se nomment Canon, Nikon, Sony et Panasonic. Asphyxiée par une dette de 7 milliards de dollars, la société, qui a tenté une diversification tardive vers les services aux entreprises (impression, industrie graphique…), doit demander en 2012 la protection du chapitre 11 de la loi américaine des faillites. L’empire est démantelé, l’activité photo arrêtée, la licence de marque cédée à une société chinoise. KPP, le fonds de pension des retraités britanniques de Kodak, reprend lui l’activité d’imagerie et crée Kodak Alaris. En septembre 2013, Eastman Kodak sort du régime des faillites. Le géant d’antan, réduit à 8 500 salariés, s’est spécialisé dans l’impression sur papier pour les entreprises. Sur papier à l’heure de l’écran roi ? L’histoire aurait-elle le mauvais goût de se répéter ?
Les etapes marquantes :
1881 : George Eastman fonde l’Eastman Dry Plate Company, qui vend les premiers films souples de photo et deviendra Kodak en 1888. 1898 : Kodak invente le Folding Pocket, appareil de poche pliant, et le négatif 57 x 82 mm, la norme des décennies à venir. 1929 : La société sort sa première pellicule cinématographique, destinée aux films sonores. C’est le début de la fin pour le cinéma muet. 1935 : Le film Kodachrome est créé. C’est le premier film couleur amateur à rencontrer un succès commercial. 1957 : Lancement des Brownie Starmatic. La gamme comptera sept modèles vendus à plus de 10 millions d’exemplaires en cinq ans. 1963 : Apparition des Instamatic, appareils photo dont la pellicule tient dans une cartouche. Kodak en fabriquera plus de 50 millions jusqu’en 1970. 1975 : Kodak invente le premier appareil photo numérique mais ne le commercialise pas par peur de tuer le marché de la pellicule qu’il domine. 1976, Kodak est en situation de quasi-monopole. 1991, Kodak introduit le premier appareil photo numérique Jusqu’en 1990, Kodak est consacrée comme l’une des marques les plus valorisées au monde (un peu comme Facebook ou Apple aujourd’hui). En 2000, année des Jeux Olympiques de Sydney, dont Kodak est l’un des sponsors principaux, l’entreprise doit décider quel produit mettre en avant pour l’événement : le film argentique, ou le numérique ? Finalement, Kodak optera pour l’argentique, avec une petite place pour le numérique. A partir de 2003, c’est avec des téléphones plus qu’avec des appareils photos que les gens commencent à prendre leurs photos, tendance qui explosera avec l’introduction de l’iPhone en 2007. 2005 : Virage tardif dans le numérique avec le lancement de la gamme d’appareils EasyShare 2012 Dépôt de bilan de Kodak en . 2013 : Un an après avoir déposé son bilan et fermé 13 usines, Kodak repart avec 8 500 salariés.
Il est possible d’avancer plusieurs explications possibles à l’échec de Kodak :
Kodak n’aurait tout simplement pas vu venir la révolution numérique ?
Ce n’est pas le cas : c’est en effet Kodak qui a inventé la photo numérique en 1975.
La R&D de Kodak a bien travaillé sur la photo numérique, mais n’a pas réussi à la commercialiser ?
Là encore ce n’est pas le cas. Kodak a introduit un excellent appareil photo numérique sur le marché dès 1991 et est devenu un acteur de ce marché, même si sa part de marché est toujours restée relativement faible.
Un manque de temps, l’innovation allant trop vite ?
Cela ne tient pas non plus : entre l’invention en 1975 et le décollage du marché à la fin des années 90, il s’écoule au moins quinze ans.
Un manque de vision du management ?
Loin de là. Dès 1981, la direction de Kodak n’ignore plus rien de la perspective de son marché.
Un manque d’expertise technique empêchant Kodak de basculer vers le numérique ?
Au contraire, Kodak était très active dans le domaine et est à l’origine de très nombreux brevets, source de valeur de l’entreprise. Kodak n’est pas mort d’avoir ignoré la révolution numérique, ni d’avoir été incapable d’y prendre une part active !